Kolokwé https://kolokwe.fr/ Explorez la savane avec un guide francophone Tue, 24 May 2022 13:47:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://kolokwe.fr/wp-content/uploads/2019/09/cropped-logo-sq-1-32x32.jpg Kolokwé https://kolokwe.fr/ 32 32 Documentaires animaliers : Mon top 3 https://kolokwe.fr/documentaires-animaliers-mon-top-3/ https://kolokwe.fr/documentaires-animaliers-mon-top-3/#respond Tue, 10 May 2022 13:27:42 +0000 https://kolokwe.monsieurlucien.com/?p=3494 Avant de devenir guide de safari, cela faisait 12 ans que je vivais à Paris. Citadin, journaliste…en gros absolument rien ne me destinait à changer de voie à 30 ans. Et pourtant.

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Avant de devenir guide de safari, cela faisait 12 ans que je vivais à Paris. Citadin, journaliste…en gros absolument rien ne me destinait à changer de voie à 30 ans. Et pourtant.
Si j’ai décidé un jour de partir pour la première fois en pleine savane, le temps de mes vacances, c’est avant tout grâce à des documentaires.

A cet époque, j’ai eu une sorte de sursaut écologique. Vous allez vous dire, et allez encore un trentenaire qui fait sa crise, qui devient végétarien et souhaite devenir zéro déchet.
Alors oui c’était un peu ça…(ne me  jugez pas).
C’est donc à ce moment-là que j’ai commencé à regarder tous pleins de films sur l’environnement, la cause animale et de fil en aiguille je suis tombé sur des docs parlant de la faune sauvage africaine puis du braconnage.

Alors voici 3 documentaires qui m’ont poussé à partir en Afrique australe et à aller voir de plus près à quoi ressemble cet écosystème unique au monde :

1/ Il y a évidemment tous les documentaires de Sir David Attenborough. Peu connu en France, c’est une véritable légende outre-manche. C’est lui qui a popularisé le genre animalier en Angleterre il y a une soixantaine d’années.
Et si vous deviez en regarder un pour commencer, choisissez The Hunt.

Produit par la BBC, il permet de voir sous un jour complètement nouveau comment les prédateurs chassent leur proie.
J’ai vu des dizaines et des dizaines de films animaliers, mais jamais réalisés de cette manière.
Guépards, chiens sauvages, léopards…il y a des scènes de chasse incroyables.
Je suis plus qu’admiratif par le travail des cadreurs. C’est du grand art !
Voici dans ce lien un extrait d’une course folle entre des chiens sauvages et un gnou.

2/ Le braconnage fait malheureusement partie du quotidien de la savane africaine.
Chaque jour, des éléphants, des rhinos mais aussi des lions et des dizaines d’autres espèces sont abattues.
Leur corne, leurs défenses ou bien leurs dents sont très prisées par les Asiatiques qui les consomment pour soigner le cancer, booster leur libido ou diminuer la fièvre.
Des croyances évidemment car jamais aucune vertu scientifique n’a été prouvée.
Et c’est bien ce trafic qu’a souhaité montré le documentaire The Ivory Game diffusé sur Netflix.

The Ivory Game

Focalisé sur le braconnage des éléphants, il va remonter toute la filière. Des braconniers africains jusqu’à la mafia asiatique.
C’est passionnant, captivant et réalisé comme un film de cinéma. Les images sont splendides.
Produit par Leonardo DiCaprio, ce film est également particulièrement stressant car les réalisateurs parviennent à infiltrer le marché chinois. Et ils ne sont pas loin de se faire démasquer.
Pour visualiser la bande-annonce c’est par ici.

3/ Et enfin je terminerai par une épopée humaine incroyable mise en image dans le documentaire Au coeur de l’Okavango.
Diffusé sur la plateforme Disney +, il retrace l’aventure de ces explorateurs qui en 2018 ont descendu sur près de 2500km le delta de l’Okavango, entre l’Angola et le Botswana.

into the okavango

Cette région d’Afrique est l’une des plus sauvages du continent. Elle est un paradis pour la plus grande population d’éléphants au monde, de nombreux lions et guépards ainsi que des centaines d’espèces d’oiseaux. Mais cette oasis autrefois préservée est aujourd’hui en proie à la pression croissante exercée par l’activité humaine.
Les images de ce film sont grandioses et le projet scientifique derrière cette expédition est à saluer tant il est utile.
Voici le lien de la bande-annonce.

En tant que guide de safari, le Botswana est clairement mon terrain de jeu préféré.
Il n’y a presque pas de route, pas de cloture, c’est sauvage comme il y a 200 ans.

En séjournant au Botswana, vous êtes sûrs de vivre une expérience unique au monde. Loin, très loin des safaris de masse comme dans le parc national du Kruger en Afrique du Sud.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si j’ai décidé d’organiser des immersions pour les francophones au coeur du delta de l’Okavango.
Voici le lien si cela vous dit de passer une semaine en connexion totale avec le monde sauvage.
Et complètement coupé du monde.

A très bientôt
Thibaud

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Pourquoi les safaris sont utiles https://kolokwe.fr/pourquoi-les-safaris-sont-utiles/ https://kolokwe.fr/pourquoi-les-safaris-sont-utiles/#respond Mon, 11 Oct 2021 18:31:57 +0000 https://kolokwe.fr/?p=2046 Vous allez m'dire : "le mec prêche pour sa paroisse".

Au fond ce n'est pas vraiment le cas.

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Vous allez m’dire : « le mec prêche pour sa paroisse ».

Au fond ce n’est pas vraiment le cas. Laissez-donc moi vous raconter ce que je n’ai appris que très récemment.

OUI LES SAFARIS SONT UTILES POUR LA BIODIVERSITÉ

Chaque année plusieurs dizaines de personnes se rendent en Afrique pour sillonner la savane et découvrir sa si précieuse diversité : lions, éléphants, guépards, rhinos…
Certains y passent quelques jours, d’autres plusieurs semaines.
Mais chacun joue un rôle important, essentiel durant son séjour.

JE VAIS T’EXPLIQUER POURQUOI

Rien qu’en Afrique du Sud, les safaris rapportent 600 millions d’euros chaque année au pays. Le Botswana gagne lui environ 1 milliards grâce à ses touristes.
Une manne financière pas négligeable pour ces pays émergents ou en développement. Et un pactole dont ne veulent surtout pas se passer les Etats. Et on les comprend.

MAIS QUE SE PASSERAIT-IL SI LES SAFARIS DISPARAISSAIENT ?

C’est simple : la savane serait tout simplement rayée de la carte.
Ce n’est pas exagéré que de dire que certains dirigeants africains n’en ont que faire de la biodiversité et des grands espaces.
Nous en avons d’ailleurs eu quelques exemples ces derniers années.
Pas plus tard qu’en 2021, les présidents du Botswana et de la Namibie ont accordé à la compagnie pétrolière canadienne Recon le droit d’exploiter durant 25 ans une concession dans le delta de l’Okavango, l’une des régions les plus sauvages du monde.

Elle y abrite notamment la plus grosse population d’éléphants et une myriade d’espèces qui jouissent de ce territoire riche en eau et donc en végétation.
Plusieurs ONG se sont levées vent debout pour empêcher ce projet scandaleux de voir le jour.
Mais hélas les forages ont déjà commencé !
Je n’ose pas imaginer à quoi ressemblera dans plusieurs années ce paradis terrestre. Tout aura été saccagé. La vie animale aura disparu.
La compagnie affirme qu’il n’y aura aucun dommage sur la faune et la flore.
Mais voyons…

ALORS IMAGINEZ SI CES TERRES N’ACCUEILLAIENT PLUS DE TOURISTES ?

Pour combler le manque à gagner, les pays devraient trouver d’autres sources de revenus.
L’intégralité de la savane serait à coups sûrs transformée en terres agricoles, en terrain d’extraction de phosphate et cuivre.
A proximité du grand parc national du Kruger il y a d’ailleurs déjà des mines à ciel ouvert détenues par des conglomérats asiatiques. Un paysage minéral qui constraste avec la beauté de la savane à quelques centaines de mètres.
Dans le pays voisin, au Zimbabwe, des Chinois aimeraient ouvrir des mines à charbon dans le parc national de Hwange.
Ce projet, accordé par le gouvernement, est très mal accueilli par les villageois.
Ils craignent d’être déplacés, que leur rivière soient poulluée par les produits chimiques et que la faune doive laisser sa place à des élevages de bétail.

Voici quelques exemples qui montrent à quel point ces terres sauvages sont déjà convoitées, alors qu’elles jouissent déjà d’une forte activité touristique.
Voilà pourquoi si les safaris s’arrêtent, c’est la mort assurée de ces espaces sauvages.
Et la savane ne sera plus qu’un lointain souvenir.

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Botswana : Rendez-vous en terre inconnue https://kolokwe.fr/rendez-vous-en-terre-inconnue/ https://kolokwe.fr/rendez-vous-en-terre-inconnue/#respond Tue, 09 Jun 2020 08:55:32 +0000 https://kolokwe.fr/?p=1809 Imaginez la brousse à perte de vue sur des milliers de km2 où il n'y aucune route, aucune habitation et aucun signe de notre civilisation moderne.

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À l’instant même où j’ai obtenu mon diplôme de guide en Afrique du Sud, je me suis dit qu’il était hors de question d’emmener mes clients dans des parcs étouffés par le tourisme de masse.

Ces endroits, censés vous promettre le safari de vos rêves, ressemblent plus à Disneyland qu’au royaume des animaux.
Je pense notamment au célèbre parc national du Kruger où vous n’avez pas d’autres choix que de rouler sur une route bitumée pour observer les différentes espèces qui peuplent ce site.
Et quand arrive enfin le moment où vous tombez sur une meute de lions, il n’est pas rare que 10 autres véhicules fassent déjà la queue pour apercevoir les félins.

Bref, on est quand même bien loin d’une vraie expérience de la vie sauvage.

Voilà pourquoi je ne proposerai jamais ce genre de safari.
J’ai préféré opter pour des séjours plus immersifs dans des lieux très peu fréquentés par nos congénères.
Et pour cela, le Delta de l’Okavango au Botswana est le lieu idéal !

safari au botswana

Imaginez la brousse à perte de vue sur des milliers de km2 où il n’y aucune route, aucune habitation et aucun signe de notre civilisation moderne. Rien.
Juste un monde sauvage inaltéré par l’Homme comme il n’en existe presque plus sur cette terre prise en étau par cette démographie galopante.

Le camp que nous privatisons dans le Delta de l’Okavango est clairement au milieu de nul part.
Il s’agit d’un site non clôturé sur lequel sont simplement disséminées 10 tentes au bord de l’eau.
Une vie simple pour une reconnexion maximale à la nature. Loin. Très loin de votre quotidien occidental.
Je tiens en revanche à vous rassurer : le confort n’a pas été mis de côté. Chaque tente possède deux vrais lits ainsi que d’une salle de bain privative.
Les repas sont préparés par des cuisinières et l’eau est potable.
Le grand luxe non ?

safari au botswana

Pendant 8 jours, nous ne croisons personne d’autres. Nous sillonnons seuls cet écosystème incroyable peuplé notamment par plus de 130 000 éléphants; ce qui représente la plus grande population de pachydermes au monde.
Chaque matin nous quittons le campement aux alentours de 5h30 afin de profiter des premières lueurs du jour.
La savane sort de sa torpeur et les animaux reprennent tout doucement leurs activités.
Pour les amateurs de photographie c’est par ailleurs l’un des meilleurs moments pour réaliser des clichés. La lumière est dingue !
Après 3, 4 heures à arpenter le delta à pied ou en voiture, il est temps de rentrer au camp pour un brunch amplement mérité. Suivi quelques heures plus tard par le déjeuner.

L’heure est à présent au farniente. Depuis notre tente on observe les rolliers à longs brins s’agiter dans les arbres, les hippopotames chiller dans l’eau ou bien les girafes dévorer les feuilles des acacias.
Mais en milieu d’après-midi, l’aventure nous appelle à nouveau.
On enfile les jumelles et le chapeau et on embarque à bord d’un mokoro, une pirogue traditionnelle mesurant près de 6 mètres de long.
Grâce à cet engin non-motorisé, on peut circuler sur le delta sans trop déranger les animaux.
On observe une harde d’éléphants s’abreuver à très courte distance de nous et un gros crocodile du Nil traverser juste devant nous.

C’est ce que j’aime ici au coeur de l’Okavango : nous sommes clairement au royaume des animaux.
A aucun moment vous n’entendrez une voiture klaxonner, des éclats de voix venant d’ailleurs ou une sonnerie de téléphone (il n’y a pas de réseau)…rien de tout cela ici.
En passant plusieurs jours dans ce décor de documentaire animalier, on a clairement l’impression d’être revenu aux origines du monde; à l’époque où l’être humain n’avait pas encore envahi la planète Terre.

safari au botswana

Voilà pourquoi je vous propose de venir avec moi. Pour tout simplement vivre une expérience hors du commun, sortir de votre zone de confort et connaitre au moins une fois dans votre existence la sensation d’être plongé au coeur du monde sauvage. Du vrai monde sauvage.

Je vous attends.
Thibaud

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Un face-à-face inattendu https://kolokwe.fr/randonnee-afrique-du-sud-safari/ https://kolokwe.fr/randonnee-afrique-du-sud-safari/#comments Wed, 18 Mar 2020 11:36:29 +0000 https://kolokwe.fr/?p=1440 Lors de randonnées à travers la savane africaine, on fait parfois des rencontres surprenantes qui marquent à jamais.
Ce jour-ci il s'agissait d'un couple de lions.

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Depuis déjà près de 4 ans je sillonne la savane africaine. En Afrique du Sud ou au Botswana.
Et il n’y a rien que je préfère mieux que de faire des randonnées en plein bush. Me retrouver en totale immersion dans cet environnement à la fois sauvage et imprévisible.
Imprévisible oui car à chaque instant nous pouvons nous retrouver face à un animal ; que ce soit une antilope, un buffle ou bien une tribu de lions. C’est le seul moment de ma vie où je me sens vraiment vulnérable et pleinement vivant.

Et c’est justement ce qu’il m’est arrivé il y a quelques semaines.
Cela faisait plusieurs heures que mon groupe et moi marchions sans avoir presque vu aucune bête. Pas même un impala ou un koudou. Rien. Les animaux avaient comme disparu.
Cela arrive parfois dans la savane. Les animaux ne sont pas à disposition de l’Homme comme dans un zoo.
Il était midi. Nous étions fatigués. Nous avions très faim et hâte d’arriver au camp pour mettre les pieds sous la table.
Il nous restait une rivière à sec à traverser bordée par différentes espèces d’arbres. Dont beaucoup d’acacias.
Nous approchions d’un énorme figuier sycomore quand, sans nous y attendre, deux fauves ont surgi de par et d’autres et fait un bon d’environ un mètre.
Nous venions sans nul doute de les réveiller. Il faisait une chaleur étouffante. La sieste à l’ombre des cimes touffues était ce qu’ils avaient de mieux à faire pour préserver leur énergie.
Voilà donc que nous faisons face au roi et à la reine de la savane. Et pour certains dans le groupe c’était bien la première fois qu’ils vivaient une pareille situation. Il faut dire que ce n’est pas commun.
Mon ami Massimo et moi devions désormais gérer cette rencontre inattendue.
Face à un tel animal, la première règle à connaitre est qu’il ne faut surtout pas courir pour fuir. C’est le meilleur moyen de réveiller son instinct de chasse. Et de finir en steak.
Nous sommes donc restés droits et sûrs de nous face à ces deux fauves qui n’ont pas hésité à nous montrer les crocs. Et on les comprend. On vient sur leur territoire sans leur demander la permission aussi.
Après quelques secondes de face à face, la lionne a fini par prendre la poudre d’escampette et disparaitre dans les herbes hautes.
Désormais, nous devions absolument éviter que le male nous charge. Car si cela devait arriver nous devrions dégainer nos fusils, charger et tirer. Et en tant que guide de safari, c’est une issue qui nous parait inconcevable. Jamais de ma vie je ne pourrais abattre un animal. Et pourtant on sait tous que c’est le risque que nous prenons en embrassant cette carrière.
Massimo et moi agitions nos bras et hurlions pour tenter de montrer à ce fauve notre supériorité pendant que le reste du groupe derrière nous assistait à cette scène surréaliste.
Après trente secondes de tensions extrêmes (et dieu sait que c’est long dans ces moments-là), le lion finit lui aussi par fuir. Tout en continuant à jeter quelques regards dans sa fuite.
Beaucoup de gens pensent que les fauves sont des bêtes assoiffées de sang qui tuent tout ce qui bouge. Or, les lions tout comme les léopards ont bien souvent plus peur de nous qu’on a peur d’eux.

Lors des multiples randonnés que j’ai pu faire en 4 ans, je suis sur qu’il y a de nombreuses fois où je suis passé à coté d’un animal potentiellement dangereux sans jamais m’en apercevoir.
En nous voyant arriver ils préfèrent souvent rester cacher, tapis derrières la végétation dense.
Mais l’Homme aime bien attribuer des  mauvaises réputations aux animaux. Ca le rassure peut-être.

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Et si vous partiez en rando en pleine savane ? https://kolokwe.fr/et-si-vous-partiez-en-rando-en-pleine-savane/ https://kolokwe.fr/et-si-vous-partiez-en-rando-en-pleine-savane/#respond Thu, 09 Jan 2020 12:32:24 +0000 https://kolokwe.fr/?p=1314 Je crois que c'est ce que je préfère dans le métier de guide. S'approcher à pied au plus près des animaux sauvages procurent des émotions rares et indescriptibles.

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Vu de France, je pensais que les safaris se déroulaient uniquement à bord de grosses voitures tout-terrain.
Les clients pouvaient ainsi découvrir en quelques heures tous pleins d’animaux sur une importante distance.
J’ignorais totalement que des safaris à pied (appelés Bush Walk) pouvaient exister. Il était à mes yeux inconcevable d’aller faire des randos dans un milieu aussi hostile que la savane…et pourtant !

Lorsque j’ai commencé ma formation de guide de safari, nos professeurs nous ont très rapidement emmenés faire des balades de plusieurs heures dans la réserve naturelle dans laquelle nous étudions.
Pour faire face à tous dangers éventuels, chacun de nos profs avaient l’obligation de porter un fusil en bandoulière chargé de 5 balles. Ainsi nous pouvions librement nous déplacer dans ce vaste territoire.
C’est à ce moment que j’ai compris l’intérêt de ces marches : elles nous permettaient de nous sentir immergés. Il n’y avait plus l’habitacle de la voiture entre le monde animal et nous.
Randonner donne en plus la possibilité de voir des choses que la voiture ne permet pas, de découvrir un microcosme incroyable comme les insectes et les plantes. De s’arrêter sur des traces d’animaux et de savoir qui est passé par là avant nous.
Et puis y’a pas photo, les safaris à pied sont ceux qui vous procurent les émotions les plus fortes, les plus intenses.
Les rencontres les plus mémorables avec des animaux sont souvent celles que j’ai faites lors de randonnées.

Je me rappelle d’ailleurs toujours avec précision de mon premier face à face avec un rhinocéros blanc.
Après avoir remarqué ses traces dans le sable, mon professeur et moi décidions de le pister.
Mais le vent n’était malheureusement pas en notre faveur. Il pouvait il donc nous sentir et finir par s’enfuit.
Nous devions alors contourner une immense plaine parsemée de points d’eau afin d’avoir toutes les conditions réunies pour l’observer sans le déranger.
Après 1h de marche, nous tombions finalement sur deux rhinocéros. Une mère et son bébé.

Nous n’étions qu’à 50 mètres d’elle et son petit. Si cette espèce voit plutôt mal, son ouïe est en revanche très développée.
Nous devions rester calme et muet pour ne pas les apeurer.
Le spectacle était somptueux. Deux rhinocéros face à nous, sublimés par les derniers rayons du soleil. Et la brousse derrière eux, à perte de vue.
A cet instant-là, je fus submergé par l’émotion. Mon professeur, les autres élèves et moi partagions le même espace que ces deux animaux sauvages.
Un instant rare. Hors du temps.

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L’expérience la plus dingue de ma vie https://kolokwe.fr/une-nuit-a-la-belle-etoile/ https://kolokwe.fr/une-nuit-a-la-belle-etoile/#respond Mon, 23 Dec 2019 15:10:25 +0000 https://kolokwe.fr/?p=1271 S'il y a bien une nuit dont je me rappellerai toute ma vie, c'est bien celle-ci. La nuit où j'ai couché dehors en pleine savane.

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Je crois que jusqu’à la fin de mes jours je me rappellerai de cette nuit-là.
Nous étions en septembre 2016. Depuis deux semaines je travaillais comme volontaire dans une réserve en Afrique du sud.
C’était la première fois que je mettais les pieds en pleine savane. Et chaque jour était un émerveillement sans nul autre pareil.
Mais je ne m’attendais certainement pas à vivre ce que j’allais vivre.
Ce matin-là, Katie la manager du programme de conservation tient à annoncer quelque chose, à nous volontaires.
Réunis dans le salon, nous remarquons qu’elle a le sourire aux lèvres.
Quand tout à coup, elle nous lance : « Les gars ce soir nous ne dormons pas ici. Nous partons passer la nuit à la belle étoile ».

Après le déjeuner, dans une bonne humeur collective, nous commencons alors à faire notre paquetage pour la nuit qui nous attendait.
Sac de couchage, oreiller, lampe torche, ustensile de cuisines, nourriture, boissons, des jeux de cartes et même un ballon de foot ; j’avais l’impressions que nous partions pour une expédition de plusieurs semaines.
Vers 17h, le coup d’envoi est donné. Mes 8 camarades et moi, accompagnés de Kate et Eddie nos responsables, nous prenons en voiture la direction de notre bivouac.
Après 1h de route, dans une savane sublimée par les derniers rayons du soleil de la journée, nous arrivons à proximité d’une rivière à sec.
Avant que nous puissions descendre du véhicule, Eddie décide de partir inspecter le coin pour voir s’il n’y a pas de danger.
La seule chose qu’il remarque ce sont des traces fraiches de pas de lion à quelques mètres à peine de la voiture.
Cela ne décourage pas nos responsables pour autant puisqu’ils nous annoncent que nous pouvons camper ici ce soir.


Pendant une vingtaine de minutes nous nous occupons à décharger la voiture et à préparer le bivouac. Ce qui implique d’installer les sacs de couchage, de faire un feu de camp et d’aller creuser un trou pour nos WC d’un jour.
En attendant que le soleil se couche, nous improvisons un petit match de foot, buvons quelques bières et observons les étoiles apparaitre les unes après les autres dans le ciel.

A cet instant-là, le temps est suspendu. Je réalise la chance que j’ai de vivre cette expérience.
Une fois la savane plongée dans le noir, l’heure est venue pour nous de passer aux fourneaux en mettant la viande, les légumes et la pâte à pain à cuire sur la braise bien rouge.
Pendant le repas, Eddie tient malgré tout à nous rappeler que nous sommes en pleine brousse et que les animaux sauvages sont ici chez eux ; qu’à n’importe quel moment une harde d’éléphants, une tribu de lions ou bien un hippopotame peut débarquer sur notre camp. C’est alors qu’il vient à nous expliquer comme va se passer la nuit. Par binôme, nous allons à tour de rôle surveiller le bivouac en réalisant des rondes à l’aide de nos lampes torches.
C’est un tirage au sort qui va déterminer à quelle heure nous allons devoir veiller.
Malheureusement pour moi et ma compère Johanna, notre veille (appelée Night Watch) aura lieu entre 2h et 3h du matin.


Avant d’aller jouer aux gardiens, je décide malgré tout de dormir quelques heures dans mon sac de couchage.
Autant chez moi, je trouve le sommeil en quelques minutes, autant ici en pleine savane il m’est très difficile de lâcher prise.
Il y a beaucoup de bruit autour de nous. Les oiseaux, les singes, et même un rugissement de lion à plusieurs kilomètres de là.
Il n’y a absolument aucune barrière entre le monde sauvage et moi. C’est à la fois beau et un peu angoissant quand même.

Finalement je finis par m’endormir mais 3 heures plus tard, l’un de mes camarades vient me réveiller :
« Thibaud c’est ton tour ! »
Avec Johanna nous passons donc 1h30 autour du feu. Juste elle et moi. Le reste de l’équipe dort à poing fermés.
Ce qui me marque le plus c’est avant tout la clarté absolue du ciel. A aucun moment de ma vie je n’ai eu la chance de voir autant d’étoiles, de constellations…tout apparait net. Aucune pollution lumineuse ne vient entacher le spectacle.
Ce moment-là me rappelle cette scène du Roi Lion où Simba voit apparaitre le fantôme de son père Mufasa dans le ciel.
Je m’en viens alors à penser à l’autre hémisphère. Là où tout s’agite. Là où les villes ne dorment jamais.
Je suis à mille lieux de tout ça.
Ma préoccupation à ce moment-là est de surveiller le camp de l’arrivée de bêtes sauvages.
la prudence est la pièce maitresse de cette nuit-là.
Toutes les 15 minutes, Johanna et moi allons scruter avec nos lampes torches les buissons.
La lumière de nos appareils permet en effet de voir si des yeux brillent dans le noir. C’est ce qu’on appelle le principe de réflexion.
Rien à signaler pour nous. Pas même une antilope.
Une fois notre tour de garde terminé, nous regagnons chacun notre sac de couchage.
Mais juste pour 1 heure…car à 5h30 les premiers rayons du soleil viennent nous sortir progressivement du sommeil.
Ce réveil a des airs de premier matin du monde.
Je me sers un café bien fumant dans une tasse en inox. Devant mes yeux, la savane se remet en route en sortant peu à peu de sa torpeur. Nous aussi par la même occasion.
Malgré le peu de sommeil, je viens malgré tout de passer la plus belle nuit de ma vie.

Dormir à la belle étoile, c’est aussi savoir allumer un feu sans briquet, ni allumette.

Thibaud

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Comment je suis devenu guide de safari https://kolokwe.fr/comment-je-suis-devenu-guide-de-safari/ https://kolokwe.fr/comment-je-suis-devenu-guide-de-safari/#comments Thu, 12 Sep 2019 14:48:21 +0000 https://kolokwe.fr/?p=194 Il y a 3 ans, j'ai pris une grande décision.
Après des années comme journaliste à Paris, je suis devenu guide de safari en Afrique australe.

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Jamais de ma vie je n’aurais pensé faire le métier que j’exerce aujourd’hui.

Habitant à Paris depuis 15 ans, il n’y a pas plus citadin que moi.
Je suis journaliste à la télé, je sors beaucoup avec mes amis et je trouve ma ville toujours aussi magique.
Pourtant allez comprendre, il y a 3 ans je me suis découvert un amour inconditionnel pour la savane africaine.
Ce coup de foudre correspond à une sorte de prise de conscience écologique.
Je m’explique : à l’époque j’ai commencé discrètement à m’intéresser un peu plus à l’environnement, au végétarisme, à la cause animale.

J’ai alors lu pleins de livres, regardé une tonne de documentaires sur ces sujets qui au fur et à mesure abaissaient les œillères que je portais depuis des années.
Et puis un jour je tombe sur un article de presse mentionnant qu’un éléphant est tué toutes les 15 minutes en Afrique. A l’intérieur de moi se mêlent alors des sentiments de tristesse et de colère.
Je ne peux pas croire que nous sommes en train de décimer toute une espèce. Et quelle espèce ! Tout ça pour fabriquer des statues ou des cendriers en ivoire.
Cette lecture agit comme un électrochoc puisque que je commence à faire pleins de recherches sur le braconnage, les espèces menacées…

Sauf qu’à force de parcourir des dizaines d’ouvrages, je me dis qu’il serait quand même intéressant d’aller moi-même sur place. De me rendre en pleine brousse africaine pour découvrir cette vie sauvage qui j’ai bien peur, un jour, n’existera plus.
En revanche, je ne souhaitais pas faire un safari. Déjà parce que je n’en avais pas les moyens mais surtout parce que je voulais une vraie immersion.
C’est alors qu’à force de recherches, je suis parti passer un mois dans une réserve sud-africaine en tant que volontaire.

30 jours pendant lesquels je participe à un programme de réensauvagement d’un territoire de  17000 hectares occupé auparavant par des fermiers. (l’équivalent de 23 800 terrains de football…eh oui).

Avec les volontaires sur une colline dominant la savane

Et le programme est intense : ramassage d’anciens barbelés laissés sur place du temps de l’exploitation agricole, élimination des plantes invasives et entretien des des pistes.
Des tâches parfois fatigantes mais une expérience absolument unique; car nous ne sommes que 10 volontaires à habiter et circuler dans ce petit bout de savane africaine.
Pour la première fois de ma vie, je me sens au bon endroit. Comme une évidence.
Une osmose parfaite entre cette vie sauvage et moi.

Lors de ces 4 semaines, nous sommes chapeautés par deux guides de safaris : Kate et Edward.
Au fil des semaines, chacun d’eux en dit un peu plus sur son parcours, ses expériences.
C’est lors d’une conversation avec ces deux managers que je découvre l’existence des écoles de guide de safari.
Un peu partout dans le pays, il existe en effet des formations dispensées en plein coeur de la savane.
Trois mois de cours pendant lesquels on apprend un tas de choses sur les mammifères, les oiseaux, la botanique, les insectes, le comportement animal, l’astronomie mais aussi la géologie.
Bref l’école rêvée pour quelqu’un qui comme moi est passionné par la faune et la flore.

Je me sens bien au milieu de cette brousse africaine. J’aime être au contact quotidien des éléphants, des lions, des rhinos…alors pourquoi est-ce que moi aussi je ne deviendrais pas guide de safari ?

A mon retour en France, l’Afrique me manque c’est sûr; et cette idée me taraude l’esprit à longueur de journées.
Finalement peu avant Noël, je prends une décision à laquelle mes parents n’étaient sans doute pas préparés : je leur annonce que je veux devenir guide de safari et que dans quelques mois je repartirai en Afrique du Sud me former.

A ce moment-ci j’en suis certain : ces quatre semaines dans la savane ont à jamais changé le cours de mon existence.

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Ma première rencontre avec un éléphant https://kolokwe.fr/premiere-rencontre-avec-un-elephant/ https://kolokwe.fr/premiere-rencontre-avec-un-elephant/#comments Mon, 02 Sep 2019 17:43:44 +0000 http://kolokwe.fr/?p=1 Nous sommes en septembre 2016. J'ai 30 ans. Et pour la première fois de ma vie je me retrouve face à un éléphant sauvage.

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Je crois que les 30 premières années de ma vie, je n’ai jamais vraiment eu la chance de côtoyer des animaux sauvages. Ou alors si peut-être des marmottes dans les alpes. Mais ça s’arrête là.

Cette rencontre avec la vie sauvage est finalement arrivée en septembre 2016 quand j’ai débarqué en Afrique du Sud pour effectuer un volontariat dans une réserve.
Après 10 heures de vol et 6 heures de voiture, je mets enfin les pieds dans la savane africaine.
Sur place m’attendent les managers Katie et Edward deux guides de safari de profession.
Après avoir rapidement installé mes affaires dans la chambre que je partage avec 3 autres volontaires, Eddie nous propose alors de partir aussitôt en brousse pour visiter la réserve à bord d’un 4×4 Land Rover ; un véhicule ouvert de 9 places utilisé pour les safaris.

A peine avons nous démarré, je suis déjà émerveillé par toute cette nature qui s’offre à nous. Je ne parviens pas à réaliser que ça y est j’y suis. Dans cette savane que j’avais tant fantasmé.
Le moment est d’autant plus magique que les derniers rayons du soleil subliment encore un peu plus notre environnement.
Après quelques minutes de route, une rencontre exceptionnelle se produit.
Au milieu du chemin, il se tient là, face à nous. Un éléphant gigantesque. Magistral.
Pour ne pas trop l’exciter, Eddie laisse une distance d’environ 5 mètres entre notre véhicule et lui. Il est hors de question d’aller le provoquer.
Il arrête le moteur de la voiture laissant alors place à un silence de cathédrale. Les autres volontaires et moi sommes littéralement scotchés de voir cet énorme pachyderme se tenir devant nous.
Mais ce moment de plénitude est rapidement interrompu lorsqu’il décide de s’avancer vers le véhicule ; le rendant encore un peu plus impressionnant.
Pour une raison que j’ignore, il se met alors à pousser la voiture avec sa trompe, comme s’il voulait que nous quittions les lieux ; lui qui quelques instants plus tôt était si paisible.
Edward avec sa grosse voix tente alors de le faire reculer mais rien n’y fait, le pachyderme devient de plus en plus virulent. A tel point que nous sentons le véhicule tanguer, comme un bateau en pleine mer.
Pour information, un éléphant pèse en moyenne 6 tonnes. Forcément, vous l’aurez compris pas grand-chose ne lui résiste.
Edward essaye tant bien que mal de nous sortir de là mais rien n’y fait. La force de sa trompe fait même reculer notre voiture d’au moins 50 centimètres.
Quand soudainement, il se désintéresse totalement de nous et prend la direction des fourrés juste à côté. Nous le voyons alors s’éloigner de nous et disparaitre.

Cette première rencontre avec un éléphant sauvage fut à la fois incroyable et déconcertante.
Elle nous a rappelés que nous sommes chez eux, sur leurs terres. Et que nous être humains ne sommes que des visiteurs. Et qu’il est normal que les animaux ne soient pas toujours d’humeur à croiser notre route. Ce qui en fait toute la beauté de la vie sauvage.

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